Le diagnostic montre que la Forêt classée de Missahoé est sujet à certaines contraintes notamment les feux de végétation, l’abattage illicite et anarchique des arbres, le manque de terres, la chasse illicite d’insectes, la dégradation accélérée des ressources naturelles, l’utilisation incontrôlée des Polluants Organiques Persistants, l’absence de ressources financières que tout projet d’aménagement devrait prendre en compte. En termes purement économiques, son revenu global par les différents exploitants a été estimée à environ 75.918.263 F CFA/an selon le document du Plan d’Aménagement. Elle représente par conséquent un principal moteur dans l’économie des villages riverains. Les résultats de l’inventaire réalisé lors de l’élaboration du Plan d’Aménagement montrent qu’une bonne partie de la FCM est toujours sous cultures ou est occupée par une jachère à dominance de plantes invasives ; la forêt naturelle ne représentant qu’environ 186 ha alors que les savanes arborées et boisées couvrent 36 ha. On constate également l’assèchement des cours d’eau et la perturbation du climat.
Face à cette situation critique et, afin de participer pleinement aux travaux d’aménagement projetés (dont l’objectif principal est la production durable de bois afin d’accroître le couvert végétal du Togo et réduire les émissions à effets de serre) les populations riveraines ont approché l’ONG ADETOP en vue de les accompagner à s’approprier le plan d’aménagement et à contribuer de ce fait à sa mise en œuvre. L’objectif général poursuivi est de sauvegarder et de mettre en valeur cette forêt afin qu’elle contribue durablement au développement des populations. Les missions se dérouleront dans deux des onze villages riverains de la Forêt. Il s’agit des villages d’Agomé Agnédi et d’Agomé Koussountou.